Résumé :
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Les peuples d'Asie septentrionale reconnaissent parmi eux des individus doués de qualités hors du commun à qui ils confient la gestion des relations avec le monde invisible. Le terme utilisé en Occident pour les désigner, "chamane", appartient aux langues toungouses de Sibérie. Au cours de rituels destinés à une communauté, une famille ou un individu, les chamanes font surgir dans leurs chants des esprits anthropomorphes et zoomorphes et miment les dialogues, négociations et combats qu'ils mènent avec eux.
Par la force ou l'habileté, le chamane obtient ainsi pour ceux qui le consultent la guérison, la fécondité, le succès à la chasse ou le croît du bétail. Les traditions chamaniques d'Asie centrale et septentrionale présentent une forte unité, notamment en raison de la continuité du fond culturel turco-mongol qui, au fil des migrations, s'est étendu jusqu'à l'Arctique et à la Méditerranée. Comme la plupart des positions sociales dans le monde turco-mongol, la fonction de chamane est fortement héréditaire.
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